Coupés du monde !
C’est dingue comme on se sent loin de tout sur une île ! Loin de vous ! Loin du monde ! Loin du reste du monde ! Loin de notre tour du monde ! Nous y avons portant passé de bons moments mais, de jour en jour, notre passivité devient plus pesante. Par ailleurs, la mousson de plus en plus présente enlève une part de brillant au décor. Et puis, ce périmètre carré, nous le connaissons maintenant. Tout nous paraît familier ici. Notre chambre est plus en bordel que jamais. Les paquets de cigarettes défilent en quantité. Le personnel apporte notre commande avant que l’on ait commandé. Les chiens nous font preuve de fidélité jusqu’à venir nous rejoindre dans nos randonnées. Nous pouvons presque sortir pisser les yeux fermés. Des habitudes s’installent progressivement. Notre quotidien en devient effrayant. Vite! Partons pendant qu’il en est encore temps !
La réalité est que cette oisiveté nous a fait le plus grand bien mais deux semaines de pause nous apparaît bien assez . L’envie de changement est remonté à la surface. La soif de découverte est revenue. Si nous sommes tant pressés de partir, c’est que nous sommes vraiment prêts à repartir.