Jaisalmer : ça nous est cher
Nous arrivons assez tôt dans cette petite ville en bordure du désert. Beepak nous emmène dans un hôtel petit budget. Il semble avoir compris nos envies. Tout de suite nous montons jusqu’au fort et déambulons dans les petites ruelles. L’ambiance y est très sympathique. Les rickshaws et autres véhicules à moteur ne peuvent dépasser la porte du fort. Cela fait du bien de ressentir un peu de calme. Nous regardons les différentes boutiques. Un indien a vu mon attrait par les vêtements qu’il vendait et insiste pour que nous rentrions dans sa petite boutique. Chose faite. La séance d’essayage dure un certain temps. Finu, le vendeur en question est une personne très agréable, très sociable. Il a un énorme book jaune qu’il est fier de nous montrer. Il s’agit d’un tas de commentaires des différents touristes ayant eu l’occasion de croiser son chemin. C’est son petit trésor. Son restaurant est juste en face de la boutique. Nous nous y aventurons car c’est l’heure de manger. Nous nous déchaussons et prenons place à l’étage dans une pièce très agréable, drapée de différentes étoles sur tous les murs et bordée de coussins. Nous mangeons les meilleurs « naan » (sorte de grosse crêpes agrémentées d’ail ou de fromage…) qu’il nous ait été donné de gouter jusqu’à présent ainsi que le meilleur « chai », thé indien. Finu nous tiens compagnie pendant un long moment : nous discutons, nous rigolons. Ravis de l’avoir rencontré, nous laissons chacun une trace dans son livre sacré. Un premier portrait raté selon Finu ainsi qu’un commentaire.
Nous nous aventurons par la suite hors de la forteresse, d’abord au bordure d’un lac puis dans les petits quartiers. Malgré les déchets de toutes sortes qui forment des tas deci delà et les écoulements qui longent ou croisent la route, le coin est franchement sympa. Des gens y déambulent, des femmes discutent assises sur le seuil de leur maison, des enfants jouent auprès d’elles, des hommes se rassemblent sur le coin de leur ruelle mais tous nous accompagnent d’un sourire voire un éclat de rire, d’un sympathique coucou, d’un signe, d’un « namesté » en joignant leurs deux mains sous le menton lors de notre passage. J’ai presque cette impression de me promener aux côté d’Alex dans les rues de Bailleul. Cependant, la ressemblance est très lointaine.