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PETITE LEGENDE MAORIE
Il était une fois, en début de cette neuvième année de ce millénaire, deux petits êtres originaux partirent à la découverte d’une terre qui leur était jusqu’alors inconnue. Lui, bonhomme à l’allure rebelle avec une énorme touffe sur la tête et elle, personnage joufflu aux doigts de pied cloqués, formaient une alliance solide et débrouillarde. Ils avaient ouï moult bavardages quant à un anneau magique. Ce dernier serait bien caché mais offrirait richesse et savoir à quiconque le découvrirait. Quelques neurones et pièces d’or dans la poche ne serait point du luxe, se dirent-ils. Ainsi, ils débutèrent un long périple qui allait de contrée en contrée. Ils firent la boucle d’or en espérant trouver ce trésor… CHAPITRE I : La baie d’Akaroa Ils commencèrent leur voyage par un lieu très typique. Déjà une vue sur la mer éblouissante. Cependant, d’autres explorateurs originaires de leur peuple étaient, depuis belles lurettes, passés par ici. Ils trouvèrent cela amusant de voir quelques drapeaux bleu, blanc et rouge flotter au vent. « Si l’anneau avait un jour était là, nous l’aurions su, en dédirent-ils. Reprenons donc la route! » CHAPITRE II : Oamaru Cette petite bourgade leur apparurent étrange. Le temps se serait-il arrêter de tourner? A la boulangerie, à la librairie, au poste de radio, à l’entrepôt de laine de mouton, à la galerie d’art, le forgeron, le sculpteur, la cabaretière, etc., tous travaillaient dans un costume d’époque. Par ailleurs, des vieux vélos aux grandes roues étaient disposés par-ci, par-là, dans la ville. Nos héros comprirent très vite que le temps s’était arrêté depuis que chacun s’était mis en scelle pour trouver le fameux butin. Malgré l’ambiance sympathique qui régnait, ils tracèrent chemin pour ne pas perdre de temps. CHAPITRE III : Moeraki Ils furent un stop improvisé sur la côte. Grandiose était leur surprise lorsqu’ils virent cette vingtaine de boules immenses parsemées sur la plages. On aurait dit que des géants avaient fichu le camp en plein milieu de leur partie de pétanque. Ils se dirent que tout cela était bien marrant mais que le cochonnet ne devait sûrement pas être l’anneau. Ils comprirent que tout cela n’était que stratagème pour détourner l’attention et repartirent. CHAPITRE IV : Akaora Ils rencontrèrent en chemin deux compères, Tomtom et Nana, ayant les mêmes ambitions qu’eux. Bien évidemment, ils sympathisèrent rapidement et firent un bout de chemin ensemble. Sur une jolie dune, ils aperçurent pingouins et lions des mers. Ils restèrent un bon moment à contempler ces phénomènes. Cela leur semblait inquiétant car de coutume, ils voyaient ces animaux de mer uniquement au Carnaval ou au zoo. Par dépit, ils partirent car la nuit tombait. Dans l’obscurité, ces quatre gais lurons se dégotèrent un endroit pour discuter autour d’un repas et dormir dans leur lit ambulant en rêvant du paysage qu’ils verraient au petit matin. Le lendemain, malgré la pluie, ils étaient tout de même éblouis. Ensemble ils prirent une décision « nous ne pouvons continuer comme cela. Séparons-nous et bonne chance à vous. » CHAPITRE V : Fiordland Au départ de Te Anau, ils contournèrent le lac manapouri et empruntèrent un sentier en forêt. Ils marchèrent deux jours, tantôt vers l’ouest, tantôt vers l’est dans un décor spectaculaire. Vert. Tout autour d’eux était vert à n’en plus finir. Seul leur chemin se teintait de brun et quelques champignons pointaient en couleur. Ils avaient l’impression qu’une moquette végétale s’était propagée, déroulée en engloutissant tout sur son passage. Quelquefois, des arbres malchanceux s’étaient également fait prendre au piège. Cette mousse végétarienne donnait davantage de vie à la nature. Les tronc d’arbres avalés, par exemple, prenaient des formes humaines. Tout devenait tellement irréel qu’ils imaginèrent des lutins, des gnomes, des fées et de vilaines petites sorcières camouflés dans ce paysage féérique. « Mais d’un anneau, s’interrogèrent-ils, que pourraient-ils en faire, ces petits êtres de la forêt? ». Plus loin était donc leur affaire. CHAPITRE VI : Queenstown En hiver, cette jolie bourgade au milieu des montagnes doit être appréciée par de nombreux skieurs. Cependant, en pleine saison estivale, elle devient le paradis de toutes autres activités, notamment les sports nautiques avec son merveilleux lac et ses affluents. « Le fameux bijou pourrait-il être enseveli par toute cette eau ? » Dès que cette hypothèse leur traversa la tête, ils ne purent s’empêcher de la vérifier. Sans hésitation, attachée par les pieds, elle se jeta d’un pont, la tête la première en direction du fond pendant que lui la retenait sans la lâcher. En plongeant jusqu’aux épaules dans l’eau, elle ressentit cet énorme vide autour d’elle. Elle le rejoignit bredouille excitée comme une andouille. CHAPITRE VII : Christchurch Ils retournèrent vite fait dans ce lieu qu’ils avaient déjà fait histoire d’aller vérifier si l’anneau n’était pas au musée. Ils pensait que si quelqu’un d’innocent l’avait trouvé, il aurait pu le ramener dans cet endroit afin qu’il puisse être exposé et admiré de tous. Même si tout leur semblait intéressant dans ce lieu culturel, rien ne laisser croire que l’anneau était englobé, ici, à jamais. Ils eurent tout de même un doute à un moment donné. Car de nombreux prospectus, affiches et vidéo parlent d’un seigneur et de son anneau. Néanmoins, ils comprirent très vite qu’il s’agissait finalement d’une grosse fiction. Ils s’éloignèrent alors de tout ce grand cinéma. EPILOGUE Ils continuèrent à chercher par tous les temps, dans des endroits toujours différents jusqu’au jour où en regardant le ciel étoilé, une brillante pensée leur est apparue. « Nous sommes plus intelligents qu’auparavant car nous nous nous posons les bonnes questions au bon moment. Nous sommes aussi plus riches puisque nous avons vu des paysages magnifiques qui valent tous les trésors du monde. Désormais, nous n’avons que faire de plus de savoir et de richesse." Heureux, ils continuèrent leur aventure sans se soucier d'autre chose. L'anneau, ils l'avaient tout au fond de leur coeur : ils étaient unis par le lien du voyage à jamais.
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