Urakpur :de l’air pur

9 septembre 2008

Nous sommes arrivés dans les montagnes d’Urakpur, endroit très paisible loin de la foule et du bruit. Même si l’accueil n’est pas toujours au beau fixe, Le cadre y est très agréable en plein milieu de toute cette végétation. Il y a même un petit bout de pelouse près de notre chambre et plein de citronniers. Nous y passons deux bonnes nuits, bercés par le chant des cigales et par le son d’animaux mystérieux. Aussi, l’air semble être un soupçon plus frais. Nous sommes en pleine nature et cela nous apaise.

Cette zénitude, de nombreuses personnes viennent la chercher non loin de là au temple jain, l’un des plus beau et plus grand de l’Inde. Nous sommes allés le visiter. Il est vrai que c’est un endroit serein et grandiose. L’extérieur est beau mais l’intérieur y est magnifique. Il est entièrement sculpté sur de la pierre blanche avec des détails innombrables. De nombreuses petites ouvertures laissent pénétrer les rayons du soleil. On s’y sent bien. Il n’est guère difficile de comprendre que tant de personnes y viennent pour méditer. Par ailleurs, les gens viennent prier le dieu qui y est représenté partout à l’intérieur.
Les rencontres que nous avons faites dans ce petit paradis sont toutes autant magiques. La première est un vielle homme qui habite non loin de là et qui vient passer du temps au « bistrot du coin», histoire de voir du monde. Il nous a invité à nous désaltérer à sa table puis nous avons sympathisé et l’avons revu le lendemain au même endroit. Il nous a offert l’hospitalité avec un chaï et des petits encas indiens faute de pouvoir nous héberger chez lui. Notre manque de temps l’en empêche. Il va prier son dieu pour nous, pour notre voyage. Il souhaite que nous lui écrivions et que nous revenions en Inde pour le visiter. « You are my friends », disait-il avec une telle sincérité.

La deuxième rencontre est également un bel exemple d‘humanité. Avec Tiphaine et Jean, un couple de touristes français, nous sommes allés nous balader jusqu’au lac. Il reste un joli endroit malgré un niveau d’eau qui a fortement baissé. Il faut dire que la mousson n’a pas beaucoup profité à la nature dans le Rajasthan cette année. De nombreuses familles vivent dans les montagnes dans des huttes faites de paille et de bois. Ces gens ne vivent avec presque rien : un toit, des paillasses, quelques chèvres, des gamelles…En longeant le lac, des gamins nous accostent et nous font comprendre de venir chez eux. Nous nous laissons tenter par l’invitation et allons chez nos hôtes en bordure de l’eau.

La famille se compose de 4 personnes : la maman, une charmante femme et ses adorables bouts de choux, deux petites dont une qui sait à peine marcher et un garçon, le cadet, pas plus âgé que 7 ans. Ils obéissent à la moindre parole de leur mère. Ainsi, ils débarrassent leur paillasse pour que l’on puisse s’asseoir, ils lavent leur récipient en ferraille pour qu’on puisse les utiliser, ils passent le balais sur la terre sèche qu’ils piétinent à pieds nus ou ils vont chercher le bois pour raviver le feu. Nous comprenons très vite que nous sommes invités à prendre le thé. Nous mitraillons gentiment les scènes pleines de vie qui se déroulent devant nous. C’est un jeux pour les enfants. Pendants ce temps, la maman est accroupie devant sa cuisinière formée de quelques pierres. Dans une casserole cramée, elle commence sa mixture. D’abord , elle y verse du lait de chèvre fraichement tiré devant nous et de l’eau du lac certainement puis, elle y ajoute du thé noir et des épices. Elle mélange et porte à ébullition le tout. Voilà la recette du vrai chaï que nous nous empressons de boire. Nous vous la recommandons vivement.

Bon, l’heure est venu pour nous de partir et après quelques échanges de présents, nous quittons ces humains tant démunis mais si riches de savoir-vivre.

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